UFC Paris 2025 : Une nuit de rêves, de tensions et d’émotions à l’Accor Arena

 Le 6 septembre 2025, l’Accor Arena de Paris (ex-Bercy) a vibré comme jamais avec l’UFC Fight Night : Imavov vs Borralho. Plus qu’une simple carte de combats, cet événement est devenu le théâtre de récits intenses — celui d’un outsider devenu tête d’affiche, d’un Brésilien provocateur, de combattants en quête de rédemption, et de combattantes aux parcours de vie inspirants. Retour sur une soirée qui restera gravée dans l’histoire du MMA français.

1. L’ascension de Nassourdine Imavov : du rôle de réserve à la lumière parisienne

L’ombre derrière le projecteur

Initialement prévu comme combattant de secours pour le titre poids moyens — un remplaçant à l’affût —, Nassourdine Imavov a vu sa destinée basculer. Au lieu d’attendre dans l’ombre, il a été propulsé au sommet de l’affiche UFC Paris 4, face au Brésilien Caio Borralho. Ce changement était symbolique : le sniper silencieux devenait le visage du gala.VoxStadium

Un style qui sort du lot

Imavov, c’est un mélange rare de précision, de retenue et d’efficacité. Sa boxe fluide, ses coudes affûtés, sa lutte solide et son contrôle au sol en font un combattant complet et méthodique.ufc-fr.com Il ne cherche pas le buzz, mais impose le respect avec humilité.

Le sniper qui parle enfin

Souvent discret, Imavov s’est récemment assoupli médiatiquement. Il a accepté des interviews culturelles et d’actualité, y compris un supplément pour Technikart, prouvant qu’il peut aussi jouer le jeu de la promotion — mais à sa manière.RMC Sport Le style trash-talk vulgaire ne lui convient pas — pour lui, le respect est une arme.RMC Sport

2. Caio Borralho, le Brésilien flamboyant et calculateur

Provocations calculées

Caio Borralho a fermé le silence autour d’Imavov avec un mélange de charme et de provocations constants. Lors des conférences médias, il n’a pas hésité à déclarer : « Imavov devrait me remercier, c’est grâce à moi qu’il est sorti de l’ombre ».L'Équipe Pour lui, c’est business, promo, rien de personnel.L'Équipe

Une confidence sans détour

Dans une interview, Borralho a affiché sa confiance : « Je vais le mettre KO. Je vais lui imposer la pression, l’épuiser, il va craquer ».ufc-fr.com Une stratégie claire, basée sur des attaques ciblées, exploitant ce qu’il perçoit comme une vulnérabilité psychologique chez son rival.

*Le style du nerd maître du data

Membre des “Fighting Nerds”, une équipe brésilienne qui allie combat technique et marketing réfléchi, Borralho ne laisse rien au hasard. Il combine jiu-jitsu, muay-thaï et lutte avec une stratégie fine, servie par une équipe innovante.ufc-fr.com

3. UFC Paris 4 : une revanche des styles et des histoires

Deux styles opposés, une tension palpable

Imavov, l’adepte du striking précis, affronte Borralho, lutteur agressif et physique. Le duel s’est construit sur une tension, tant sportive que personnelle — France contre Brésil, sérénité contre provocation — préparant le terrain pour une septième confrontation mythique en MMA.L'ÉquipeRMC SportLa SueurPOST Wrestling

Une soirée française unique… et encore !

Paris accueillait une quatrième édition consécutive de l’UFC depuis 2022 — un signe fort de l’ancrage progressif du MMA en France.WikipediaWikipedia L’Accor Arena, habitué aux triomphes, promettait une ambiance électrique.

4. Les combats clés : émotions, surprises, larmes et dépassement de soi

Main event : Imavov domine Borralho, vole un title shot

Le main event a été l’expression de la supériorité technique d’Imavov : des combinaisons nettes, un contrôle du rythme, un jab précis. Il impose sa cadência, repousse les tentatives de prise de Borralho, évite les infractions et s’impose par décision unanime.MMAmania.comMMA Fighting

Victorieur clair, Imavov a demandé un combat pour le titre contre le champion Khamzat Chimaev, revendiquant sa place au sommet.MMAmania.com+1

Co-main : Benoît Saint-Denis, un Français dans l'élan de conquête

Dans la co-feature, Benoît Saint-Denis a confirmé son ascension en stoppant Mauricio Ruffy par une brillante soumission (rear-naked choke) au deuxième round à 2:56. Une victoire symbolique, dans l’arène parisienne.MMAmania.com

Ante Delija : les larmes d’un rêve accompli

L’une des scènes les plus poignantes : Ante Delija, récemment champion PFL, fait ses débuts à l’UFC. En moins de deux minutes, il terrasse Marcin Tybura — KO rapide. Submergé, il s’effondre, ému aux larmes, symbolisant un aboutissement de carrière.MMA Fighting

Tom Aspinall, son ami et champion poids lourds, n’a pu retenir son émotion en l’entourant de joie et de larmes. Une fraternité touchante et forte.TalkSport

Harry Hardwick : l’adversité surdouée

Pris au pied levé pour remplacer un combattant, Hardwick a encaissé des coups ravageurs aux mollets qui l’ont empêché de marcher. Il a été transporté en fauteuil roulant, mais garde le sourire. Courageux, il promet de revenir plus fort.The Sun

Shauna Bannon : "Mama B" et sa force de vie

Shauna Bannon incarne le lâcher prise et la résilience. Ancienne cadre chez Deloitte, elle abandonne tout pour le MMA. Maman et combattante, elle a surmonté une grossesse, des difficultés financières, et a finalement gagné sa place à l’UFC, devenant ‘Mama B’.TalkSport Ce soir-là, elle affrontait Sam Hughes dans une revanche personnelle forte.

5. Une soirée historique

UFC Paris a égalé le record de l’organisation pour finishes (11) et a établi un nouveau record pour le plus grand nombre de KO/TKO (9) sur une seule carte. Une performance explosive et inédite.Wikipedia

6. Témoignages et ressentis — Humaniser l’Octogone

• Ante Delija, submergé par l’émotion après son KO : un moment brut, sincère, pur.
• Tom Aspinall, en larmes dans la foule : une fraternité au-delà de la compétition.
• Harry Hardwick, malgré sa souffrance, garde l’humour et la détermination.
• Shauna Bannon, mère athlète, incarne une résilience hors norme.
• Imavov, fidèle à lui-même, respecte le combat et les règles — tout en acceptant de s’ouvrir au public.
• Borralho, provocateur maîtrisé, joueur de cordes.

Au-delà des coups durs et des statistiques, UFC Paris 2025 a délivré une soirée humaine et mémorable. Un Français sorti de l’ombre devenu protagoniste, un rival brésilien campé dans l’arrogance, des larmes, des rêves, des mères et des guerriers.

Ce gala a prouvé que le MMA n’est pas seulement un combat physique, mais une mosaïque d’histoires personnelles, de résilience, d’émotions partagées — dans et hors de l’octogone.